Prothèses de genou et allergies

PROTHÈSES DE GENOU ET ALLERGIES

 

L’hypersensibilité aux métaux peut se définir comme une réaction immunologique anormale suite à l’exposition à une substance métallique spécifique. Le risque d’allergie augmente de plus en plus du fait de l’environnement (pollution, tatouage, piercing, produits toxiques vestimentaires…). 15% de la population présente une hypersensibilité aux métaux.

 

Les prothèses articulaires sont des dispositifs médicaux implantés chez les patients pour améliorer la fonction d’une articulation et diminuer les événements douloureux et gênants dans la vie quotidienne.

Ces prothèses articulaires du genou doivent durer dans le temps et résister à toutes les contraintes. Pour cela, les prothèses de genou sont composées d’alliages notamment de Nickel, Chrome, Cobalt… et peuvent être source de réaction allergique et toxique. 12% de la population présente une hypersensibilité au Nickel (touchant plus fréquemment les femmes), 2% au Chrome et 2% au Cobalt mais tous ne présenteront pas de symptomatologie allergique en cas de mise en place de ces prothèses.

Le Nickel est également retrouvé dans la métallurgie, les cigarettes, les bijoux, les boutons et pièces de monnaie, les pigments de couleur, les cosmétiques, les piercings.

Le Chrome est retrouvé dans les cigarettes, les pigments picturaux, le cuir tanné, les tatouages et les matériaux dentaires.

Le Cobalt est utilisé en métallurgie des métaux lourds, en milieu médical pour les thérapies utilisant la radio activité.

 

Actuellement, il n’existe aucun test fiable de dépistage en France pour déterminer une sensibilité aux métaux.

Avant la mise en place d’une prothèse, le meilleur dépistage reste l’interrogatoire lors de votre consultation avec votre chirurgien. La Société Française de chirurgie de la Hanche et du Genou (SFGH) a émis un questionnaire afin de nous permettre de mieux prévoir ces complications. Une suspicion d’allergie peut alors conduire votre chirurgien à mettre en place une prothèse avec un revêtement très spécifique avec souvent l’accord de la CPAM du fait d’un surcout fréquent de ces implants.

 

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Cependant, un patient peut développer de manière plus ou moins lente une réaction allergique aux métaux de sa prothèse et cela même sans aucun antécédent allergique.

 

Chez un patient porteur d’une prothèse de genou, des douleurs chroniques inexpliquées, des épanchements articulaires chroniques, des réactions cutanées péri-articulaires, des modifications radiologiques doivent faire évoquer, après avoir écarté les autres diagnostics notamment infectieux, le diagnostic d’allergie aux métaux composant la prothèse.

 

En cas de manifestations allergiques au contact de métaux, parlez-en à votre chirurgien, si possible, avant la mise en place d’implants prothétiques.